La série Masquages s’insère dans une recherche multidisciplinaire portant sur la question du corps sur les réseaux. En ayant comme point de départ le selfie, c’est la trace de différents types de captation corporelle qui a été travaillée. Cette obsession pour le corps et son épiderme prenant la forme de photos (amateurs, professionnels) et de numérisation 3D a résulté en une cartographie. Un rapport entre corps et architecture s’est ensuite imposé pour questionner les échelles tant de la ville que celle de l’internet. La série Masquages se base donc sur les masques de beauté, accessoire proliférant dans cette quête de perfection de l’épiderme. Des empreintes de fragments de bâtiments écaillés avoisinant le pôle De Gaspé ont été faites par estampage sur les masques pour souligner ce rapport à l’architecture, entre décrépitude et lissage du visage sans fin. La faïence donne un aspect intemporel à ces expressions figées dans le temps, non loin de masques de théâtre antique. Les déformations (étirements, fusions) que présentent certains de ces masques ont été produites dans un logiciel de modélisation 3D montrant les liens serrés entre corps et informatique.